Sonia Sieff Déshabille Les Françaises

©Sonia Sieff

Fille du célèbre photographe Jeanloup Sieff, Sonia Sieff a déshabillé des femmes célèbres ou anonymes et les a mises en scène dans son premier livre intitulé « Les Françaises ». Ces photos de nu, qui mettent en avant la beauté des corps au naturel, font également l’objet d’une exposition à la Galerie A. à Paris. Retour sur des images à fleur de peau.

• 04 avril 2017
• Audrey
• Temps de lecture moyen : 2’45

De la photo de mode à la photo de nu

Sonia Sieff, née le 27 septembre 1979 à Paris, est la fille du photographe Jeanloup Sieff et de Barbara Rix.

Photographe de mode très courtisée, elle travaille pour les grands noms du luxe.

Elle collabore avec les magazines internationaux les plus prestigieux, notamment Vogue Japan, Brasil, China, Italia, Uomo Vogue, Telegraph Magazine, W Magazine, Officiel, Le Monde, Next Libération, Elle et Figaro Japan. 

A 37 ans, la jeune femme publie son premier livre « Les Françaises » et y présente un travail plus personnel, très différent de ses photos de mode.

Dans cet ouvrage paru aux éditions Rizzoli, elle poursuit son travail sur le nu féminin, un autre genre photographique qu’elle affectionne particulièrement. 

Capturer la beauté sans fard

Dans son premier livre, Sonia Sieff a voulu magnifier un corps féminin aussi naturel que possible.

Pour ce projet, trente-deux femmes, des amies de la photographe, des personnalités célèbres ou des anonymes, ont accepté de se mettre à nu devant son objectif.

Chacune d’entre elles a posé sans artifice et bien sûr, les images n’ont pas été retouchées. 

A ce sujet, Sonia Sieff explique : « Même mes photos de mode, je les retouche très peu. C’est la vieille école : la photo, c’est la prise de vue. La retouche, c’est comme la chirurgie esthétique, ça ne marche pas. Un cerne c’est beau, un bourrelet c’est touchant. Beau ne veut pas dire parfait. »

A propos de cette série d’images, qui a demandé quatre ans de travail, elle déclare aussi : « Je voulais faire l’inverse de ce que je fais le reste de l’année. Ce ne sont pas des femmes qui ont l’habitude de poser, je n’avais pas envie qu’elles aient des automatismes. Cela traduit un violent désir de rêverie, de poésie, de quelque chose qui soit hors du temps ». 

Ces images, sans filtre, n’en sont pas moins d’une rare sensualité, parfois mâtinée d’une touche d’humour comme sur le cliché ci-dessous :

Une ode à la diversité des corps

Au total, Sonia Sieff a réalisé 155 clichés de 32 femmes aux professions, personnalités et silhouettes diverses.

Pour mettre ses modèles à l’aise, la fille de Jeanloup Sieff a capturé ses images dans des lieux que ces femmes affectionnent et où elles se sentaient en confiance.

La photographe a parcouru l’Hexagone pendant quatre ans et réalisé ces portraits dénudés dans une maison de campagne, dans l’intimité d’un appartement, sur une falaise au bord de la mer ou dans des lieux plus insolites comme les toits de la Cité Radieuse à Marseille ou de l’Opéra de Paris.

La diversité des lieux fait écho à la diversité des corps, tous singuliers et tous saisis avec la même délicatesse.

Ce travail est sans doute une manière pour la fille de Jeanloup Sieff de rendre hommage à son père, qui en 1971 avait signé la fameuse série de clichés d’Yves Saint Laurent nu.

Pour découvrir cette belle ode à la féminité, allez voir sans attendre la vingtaine de clichés exposés à la Galerie A. à Paris jusqu’au 29 avril 2017 (4 rue Léonce Reynaud, 75016 Paris. Entrée libre).

Le livre Les Françaises est paru en février 2017 aux éditions Rizzoli (160 pages, 49 euros). 

Plus d’information : 

Tag : Sonia Sieff, sonia sieff, sonia sieff les francaises, sonia sieff photos, sonia sieff livre, sonia sieff expo, sonia sieff exposition, sonia sieff instagram, sonia sieff biographie, jeanloup sieff , photographe, Jeanloup Sieff, Paris, éditions Rizzoli, Vogue, photos de mode, ode, Hexagone, Cité Radieuse, Falaise, Marseille, Opéra de Paris, 1971, Yves Saint Laurent, féminité, 29 avril, PST, filtre, poésie, 27 septembre, 1979, photographe de mode, Le Monde, Libération, Figaro, nu féminin, genre, fard, chirurgie esthétique, euros,